Un Mot d'Adalberto Barreto aux participants
01/08/2016 18:25
Chers amis,
A peine arrivé au Brésil, je m'apprête a partager les sentiments vécus avec vous ces jours-ci. Apres 26 jours de travail ininterrompu, ma tête est fatiguée mais mon esprit plein de joie et d’espérance. J'ai pu sentir un très fort lien entre 4 varas et vous. Tout s'est passé dans une ambiance fraternelle, où chaque personne symboliquement avait un foulard autour du cou pour signaler qu'il était là pour nous accueillir.
La gorge pour certaines tribus indiennes brésiliennes, c'est l'endroit ou l’oiseau de chacun demeure. C'est notre identité, notre parole, notre chant, notre esprit.
L’équipe de 4 varas était ravie de l'accueil reçu, dès son arrivée a Paris, puis Grenoble. Notre chaman indienne Fatima, était très heureuse de pouvoir soigner quelques uns d'entre vous, avec son coeur plein d'amour.
Tout me faisait penser au début de ce mouvement. Espace toujours provisoire, pas suffisant pour accueillir a tous ceux qui y venaient. Mais le désir d'accueillir était beaucoup plus grand que tout obstacle. Le fait de changer de salle, d’édifice, d'adresse en emportant tout sur le dos, comme des fourmis, soucieuses de nourrir et protéger leur foyer, me faisait penser aux débuts de 4 varas. Notre volonté d’accueillir était plus grande que tout obstacle. Au départ nous n'avions pas de lieu pour nous réunir et nous avons trouvé l'ombre d;un arbre. Assez souvent on était obligés de sortir de là, expulsés par une pluie tropicale. Chacun courait pour se protéger et protéger les autres. On était constamment en mouvement. Et cet esprit était là. On bougeait les chaises, les bancs, les tableaux, on allait aux salles puis on revenait dans le hall. Malgré toutes les contraintes de sécurité, nous étions tous là et très heureux.
En hébreu, la racine du mot santé, nous parle de mouvement, de créativité. La stagnation comme les certitudes nous rendent immobiles, malades. Quelle joie de voir nos frères suisses et surtout nos amis vaudois dans un mouvement d'innovation, de renforcer une culture de paix en s'appuyant sur les jeunes étudiants. Et le plus important ce n’était pas la statistique montrée, ni les dossiers solides et pleins de témoignages, démontrant le sérieux de ce travail, mais l’élan, l’énergie amoureuse, la volonté de faire quelque chose d'utile a tous ceux qui souffrent d'isolement.
Et cette élan vital, ne l'ont que ceux qui transpirent, labourent, qui agissent. Ces jours-la, Grenoble est devenue la capitale mondiale de la TCI. Laurent nous a amené un peu de l'Afrique parisienne, Nicole nous a partagé tout son savoir faire construit au long de ces années avec beaucoup de tendresse. Nos amis Allemands, qui semblaient découvrir tout un nouveau monde, marqué par l'accueil, la joie des rencontres remplies de musique, d'accolades et de danses…
Vraiment un grand merci a toute l’équipe qui a soigneusement préparé cette journée. La TCI en Europe vient de franchir un pas important grâce a cet effort collectif.
J'embrasse chacun de vous,
Adalberto